La retraite, et son calcul, sont des sujets phares qui concernent tous les travailleurs. Au-delà des notions en lien avec l’entreprise (généralement reprises dans le compte rendu CE), la réforme est une notion importante. Voici quelques exemples de réformes chez nos voisins, ainsi que celle que prévoit la France.
Le compte notionnel
Selon les pays, le passage au compte notionnel (un compte virtuel) va se faire par le biais d’une transition plus ou moins rapide. En Suède, il a été décidé de glisser progressivement vers le compte notionnel. Au cours de la période de transition, les salariés seront (sur 17 générations) affiliées à la fois à l’ancien et au nouveau régime. Techniquement, ce régime s’appuie sur un capital virtuel qui est revu chaque année sur base de l’évolution sur les 3 dernières années du revenu d’activité moyen des assurés. Par ailleurs, les pensions sont revalorisées annuellement. Enfin, ce pays a automatisé, via un système de formule de calcul, l’équilibre entre les recettes et les dépenses en lien avec le régime de retraite. C’est ce mécanisme qui gère, sans intervention de l’Etat, les hausses et les baisses des pensions.
Le régime en points
En passant du régime de retraite en annuité à un régime en points, l’Allemagne a pu effectuer une transition immédiate. En effet, la base de calcul étant le salaire moyen pris sur l’ensemble de la carrière, aucun dispositif particulier n’était nécessaire. Ainsi, le nombre de points perçus au cours de la carrière se calcule sur base des salaires (et non sur les cotisations). La pension mensuelle, pour un an de cotisation, est donc basée sur la valeur du point. La réforme allemande souhaite garantir 3 objectifs :
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taux de remplacement minimum ;
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montant de réserves minimum ;
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taux de cotisation maximum.
Le projet Macron
Dans le cadre de la réforme engagée par le Gouvernement, qui englobe entre autres des accords majoritaires simplifiés et les retraites, une autre vision est mise en avant. Il est question, cette fois, de tenir compte à la fois de la durée de vie des assurés et de leurs cotisations. Un régime universel qui viendrait uniformiser l’ensemble du système. Avec cette réforme, chaque cotisant disposerait d’un compte notionnel reprenant l’intégralité des cotisations versées de manière à ce que, lors du départ en retraite, la totalité de ces sommes soient divisées par l’espérance de vie résiduelle théorique (évaluée selon l’espérance de vie pour la classe d’âge concernée).
Les IRP sont aux côtés des salariés pour les informer et les accompagner en de multiples occasions, pour réaliser un compte rendu CE clair et précis, s’exprimer en leur nom, etc.